Welcome to Capetown — Allez, Salut !

C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap ! Que dis-je un cap ? C’est surtout une super ville.

Les quelques jours avec eux commencent tout de suite. On a prévu d’aller boire un coup pour se dire au revoir proprement (c’est important l’hygiène). Jusqu’à ce que Mat notre ami sur la lune se fasse piquer son portefeuille avec son passeport dedans par un pickpocket. Oui parce qu’en plus d’être à la ramasse (il a paumé son téléphone y a deux jours et ça faisait 2 jours qu’il l’avait pas vu) il a pas trop de bol non plus. Heureusement il m’a, moi. (D’ailleurs c’est la chance de tout le monde, non ?) Considérant qu’il pourrait être mon enfant (no comment), j’ai fait la maman et l’ai aidé dans toutes ses démarches. Du coup pas de verre pour nous. Je t’évite les détails et la facture de téléphone de plus de 100€, le lendemain matin des amis de ses parents en vacances pas loin sont venus le chercher et ont pris le relai. Dans ces conditions-là, je veux bien être maman.

Ensuite direction Bowden Island où Nelson Mandela a été emprisonné. Quand je dis direction je veux dire aller à la marina pour bien se faire jeter parce qu’il faut réserver la visite sur internet. Du coup, on tente de voir l’île au moins de loin et on embarque sur un voilier sponsorisé par Aperol. On nous offre la première coupe de champagne. Il est 15h, on va bien. Alors je vais pas mentir, on n’a strictement rien vu de plus qu’un bout de terre dans le brouillard mais on passe une excellente journée et la vue sur Cape Town était pas dégueu non plus. Mate moi ça.

*Avec un petit verre de champagne, on n’est pas bien là ?*

Après quelques adieux un peu émus, j’embarque Marina, pour une balade sur Table Mountain. Quand je dis balade, je veux dire une rando de 5 heures où faut escalader des trucs parce que c’est plus rigolo. Mais je suis avec la meilleure randonneuse de l’ouest (de l’Allemagne) donc c’est relax et cool et on se marre bien. Et comme d’habitude la récompense vaut tous les efforts du monde. (Oui je me répète mais c’est parce que c’est vrai). Vas-y regarde et ose me dire que t’es pas d’accord. Vas-y ! Vas-y !

Parce qu’on avait pas assez marché comme ça, on se remonte la plage paradisiaque (et ultra hype) de Clifton pour retrouver nos américains et leur dire au revoir. Je me fais surprendre par une vague qui me glace les orteils instantanément. L’eau est à 9º ou quand le paradis te prend en traître. Le coucher de soleil est absolument magnifique, heureusement.

Je finis par dire au revoir aux derniers survivants de notre tour. Pas de chouinchouin mais pas loin quand même. Les randos avec Marina me manqueront, les fous rires avec Lily et David aussi, l’incroyable maladresse de Matt reste gravée dans ma mémoire, la douceur de Ben, l’humour de Simon, l’américanité des Américains et la folie de Risala aussi. La German Connexion n’est plus qu’un mauvais souvenir. Passons à la suite.

La suite c’est Nico, mon contact officiel en Afrique du Sud. Quand je dis contact officiel, je veux dire le gars avec qui j’ai bu un café pendant 2 heures 2 mois auparavant et échangé quelques messages (et blagues pourries) mais que je considère comme un pote parce qu’il est franchement cool (et qu’il rit à mes blagues). On se fait une soirée de folie ! Lessive, apéro billtong, dîner et étendage. Whoop whoop !!! N’empêche qu’on se marre vraiment bien parce que les meilleures choses dans la vie sont les plus simples (si tu reconnais ça, t’es fort-e). Le lendemain il part au boulot, je change à nouveau d’auberge et j’embarque SJ et Theresa, deux filles que je viens de croiser, pour un moment culture au musée d’art contemporain installé dans un silo réaménagé. Je les appâte avec la renommée du resto du musée qui ne faillit pas à sa réputation. Ça ne les empêche pas de m’abandonner pour aller faire du shopping au centre commercial à côté. On peut pas tous aimer l’art et avoir envie de se cultiver plutôt que de succomber aux sirènes du consumérisme... #mauvaisefoi

*Tu le vois le cocktail de la mort ? (Je parle pas du coca)*

*Athi-Patra, Ruga. Encore plus brillant en vrai qu’en photo*

*Roger Ballen, The Rooms of the Ballenesque. Encore plus glauque en vrai qu’en photo.*

Le lendemain, je me laisse emporter par un tour à Cape Point avec le BazBus. On va d’abord voir les otaries à Hout Bay. Enfin quand je dis on va voir les otaries, on a le choix de payer une croisière optionnelle pour voir les otaries. Décidément, ils ont le sens des activités optionnelles en Afrique du Sud. Je suis une bonne touriste, je paye. Je regrette pas, c’est trop mignon les otaries. On va ensuite vers Boulders beach pour voir des petits pingouins. C’est mignon aussi mais là, je paye pas. On peut facilement les voir depuis la plage gratuite. Enfin je dis facilement mais j’en ai pas vu des masses, j’étais apparemment pas au bon endroit.... Après un petit tour en vélo dans la réserve naturelle (qui ressemble très étrangement à l’Irlande) on passe à ce qu’on est tous venus voir : le Cap de Bonne Espérance ! Nous voilà officiellement au bout du monde (enfin au point le plus au Sud ouest d’Afrique mais c’est vachement moins glamour). Avec 1 500 Chinois qui squattent le panneau. On peut même faire une petite (micro) rando à la pointe du Cap. C’est beau. Mais regarde plutôt.

Après un petit concert au jardin botanique avec option coucher de soleil et bière sans alcool (parce que l’alcool c’est mal...... baaaaahahahahahaaaaa) puis un tour au centre ville pour envoyer un colis qui a mis 5 mois à arriver, il est temps pour moi de partir vers de nouvelles aventures et un nouveau pays.

Inutile de dire que j’ai absolument adoré l’Afrique du Sud (même si les services postaux sont complètement pourris). Un pays dans lequel je me vois étrangement bien vivre. Inutile de dire également que j’y retournerai à un moment à un autre (une aventure dont tu entendras parler dans 3 ans, quand j’aurai fini d’écrire sur ce tour du monde).

Allez... Salut ! Je vais aller mourir dans un crash d’avion avec le sourire (selon cette carte de sécurité).