Out in Africa 2 — Allez, Salut !

Qu’on apporte la suite !

Jour 3 et 4 : Sur le dos du dragon

Avant d’affronter la bête, on va visiter les champs de bataille de la guerre des Boers. Je vais être honnête, j’ai pas tout compris de ce qui s’est passé mais a priori, ce sont des abrutis qui se battent contre d’autres abrutis pour se partager un territoire où les gens qui y vivent ont rien demandé. Une guerre, quoi. L’endroit est joli et les photos ne lui rendent vraiment pas justice.

*La couleur de l’eau était dingue mais était aussi très loin*

Instant géographie : La chaîne de montagne qui sépare le Lesotho de l’Afrique du Sud s’appelle le Drakensberg. Littéralement, ça veut dire montagne du dragon. Les Zoulous l’appellent uKhahlamba qu’on traduit par « Rempart de lances ». Tout ça pour dire que c’est hyper pointu et escarpé et plein de petits pics par-ci par-là (une description que les géographes apprécieront). L’endroit parfait pour les randos (où t’en chies bien bien quand même).

Nous voilà donc partis à la recherche de la cascade du Tigre (on aime ça, les animaux). Alors tu vas voir que, tout au long de ce voyage, je vais chasser la cascade alors que je devrais pas (si tu ne comprends toujours pas cette blague, les prochains mois vont être longs). On se galère tous, on manque un peu d’air parce que c’est un peu haut mais on est encore une fois récompensé par ce qu’on a sous les yeux et quand on aperçoit la cascade, on est tous complètement euphorique, genre on a découvert une source d’eau en plein désert. Alors que non. Mais juge par toi-même.

*C’est pas celle qu’on cherche mais on est motivé*

*La voici la voilà !!! La Tiger Falls !*

Jour 5 et 6 : Lesotho mon amour

Je t’ai déjà parlé du Lesotho, Kingdom in the Sky, le pays dont le point le plus bas est le plus haut du monde (relis cette phrase plusieurs fois, calmement, tu vas comprendre au bout d’un moment). Et ben on y retourne ! On passe encore un coup la frontière avec 53 000 tampons sur le passeport et on se dirige vers la communauté de Maléaléa. Sur la route, on croise plein de gamins qui rentrent de l’école et qui nous font des grands coucous. Les adultes ne sont pas en reste. Faut dire que notre camion n’est pas exactement discret. Ces grands sourires et ces yeux plein de curiosité peuvent tout embellir, sauver n’importe quelle journée de merde et faire oublier sa peine. À tous les coups (et c’est bien utile, comme tu le verras dans quelque jours). Ce qui me fait penser qu’on devrait plus se sourire, d’une manière générale #appelezmoiGandhi

*En plus, on voit des jolis trucs en chemin*

Comme jusque-là, la route était trop confort, on s’embarque sur une autre piste de terre pour rejoindre le lodge géré par la communauté.

*Mesdames, resserrez vos soutifs. Messieurs, mettez votre coquille, Attachez vos ceintures, enlevez vos dentiers, ça va secouer !*

Ici, tout n’est que calme, calme et volupté (je mets deux fois calme parce que c’est vraiment tranquille et que je peux pas décemment parler de luxe sans mentir et je ne veux pas te mentir). Y a pas de réseau, l’électricité se coupe à 22h et on est milieu des montagnes. C’est beau et serein. Je suis officiellement amoureuse de cet endroit.

Il y a une petite école et un petit magasin d’artisanat, le tout géré par la communauté, pour la communauté. Les profits du lodge et de la boutique servent à améliorer les conditions de vie de tout le monde et payer les instits. J’adhère, j’adore.

C’est l’endroit parfait pour des randos donc on en réserve une pour voir des œuvres rupestres des bushmen et une cascade (parce que c’est le thème de ce voyage, me demande pas pourquoi, c’est comme ça). On se retrouve donc avec 2 guides dont 1 qui parle pas et que ça fait visiblement chier d’être ici et un petit jeune trop mignon. On c’est Benard (je t’en ai déjà parlé), Simon (lui aussi) et David & Lili (un couple germano-espagnol qui vit en Suisse #viveleurope et grâce à qui je me sens moins vieille).

Le petit guide me drague un peu puis je lui dis mon âge et ça l'arrête dans sa lancée (il a 19 ans). Je reste sur le fait qu’il m’a dragué et qu’il croyait que j’avais 22 ans. Et puis ça fait un peu oublier les 35 degrés et le dénivelé qui me détruit les quadriceps (et les poumons). Je pense que j’ai jamais randonné aussi haut de ma vie.

Par contre les gens sont pauvres, très pauvres. Alors on se laisse attendrir par les gamins qui nous organisent une chorale « improvisée » et on donne la pièce. On comprend à quel point tout le monde est dépendant du temps qu’il fait et en cette période de sécheresse (inhabituelle à cette période de l’année) les temps sont plus que durs. Et nous on est là, à empiéter sur le territoire de leurs souvenirs, à vouloir visiter là où notre guide s’amusait quand il était petit, à croire qu’on va pouvoir tout connaître d’une culture qu’on a à peine le temps d’effleurer... c’est un peu bizarre tout de même.

Comme il est plus facile de voir les paysages et de s’en réjouir que de voir ce que je veux dire et d’y réfléchir, je te montre. (mais si tu comprends ou pas et que tu veux qu’on en parle, hésite pas à commenter, comme tu as vu, je suis hyper réactive).

*Normalement, y a de l’eau partout. Tu comprends le mot sécheresse.*

*Quelques peintures rupestres vues en chemin parce que la culture, ça fait pas de mal*

*Il était pas trop chouchou mon petit guide ?*

Allez... Salut ! Je vais faire un tour en girafe (mouahahaha)